WINTZENHEIM 39-45

Joseph Batto : les barrages antichars


A partir de Noël 1944, l'occupant se préparait à l'arrivée des libérateurs dans la commune. Une liste de 200 personnes, datée du 31 décembre 1944, donne les noms des "Schanzarbeiter" de Wintzenheim réquisitionnés pour la construction des barrages antichars dans la commune, et notamment la "Panzersperre Vereinshaus", située rue Clemenceau au niveau du Cercle Catholique, et la "Panzersperre Birgy" située à l'entrée Est du village en venant de Colmar, après le "Cheval Blanc".

Source : AMW 3H2-1


Wintzenheim Joseph Batto (photo Guy Frank, 22 juin 2004)

Joseph Batto : les barrages anti-chars

Joseph Batto se souvient des barrages mis en place :
- 1 fossé antichars (Panzergraben) creusé en V rue de l'abbé Straumann, destiné à bloquer les éventuels engins venant du nord, via Turckheim,
- 6 barrages antichars, chicanes faites de deux rangées de rondins, remplies de pierres. Ils étaient situés rue Clemenceau (entrées est et ouest), rue du Logelbach, rue Aloyse Meyer, rue de Turckheim et rue Schwendi. Les barrages situés dans le haut du village étaient renforcés par des pierres tombales du cimetière israélite.

Ces barrages n'ont pas vraiment arrêté les chars alliés. Lors de leur arrivée, certains d'entre eux ont tout simplement contourné le village par la rue du Mal Joffre à gauche, et par la rue de Logelbach et de la Vallée à droite. Rue du Turckheim, ils ont contourné le barrage en passant par le cimetière israélite. On distingue encore maintenant les parties du mur d'enceinte reconstruites après la guerre...

Source : témoignage recueilli par Guy Frank le 22 juin 2004



Plaques souvenirs au cimetière israélite

Wintzenheim Wintzenheim

(photos Guy Frank, 2004)


Septembre 1945 : le barrage antichars de Logelbach gène la circulation

Et le barrage antichars ?

Logelbach est le seul endroit de tous les alentours où il existe encore un barrage antichars. Mais ce barrage constitue une grande gêne pour la circulation, car il se trouve dans une rue qui conduit directement vers les usines et vers la gare. Nous avons ici à Logelbach un camp de prisonniers où on trouverait de la main-d'œuvre suffisante et bon marché. Partout, on entend la même doléance, mais pourquoi rien n'est-il entrepris du côté des autorités responsables. Faut-il que se produise un accident pour faire avancer les choses ?

(Source : Le Nouveau Rhin Français - N° 165 - Vendredi 7 septembre 1945)


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