WINTZENHEIM 39-45

12 janvier 1946 : un an après l'incendie, les journaux se souviennent


Un an après l'incendie du 12 janvier 1945 rue de la Victoire à Wintzenheim, les journaux se souviennent...

Wintzenheim 1946

Nouveau Rhin Français du Samedi 12 janvier 1946 (collection Gabrielle Ringler)

Jahrestag der grossen Heimsuchung für Wintzenheim
Tote und Trümmer

Jour anniversaire de la catastrophe de Wintzenheim
Des morts et des ruines

Wochenlang schon lebte Wintzenheim in Angst und Sorge, hausten die Leute in den kalten Kellern. Die Schlacht um Colmar war im Gange. Andere Dörfer, kaum einige Kilometer entfernt, standen in Flammen, waren in sich zusammengesunken. Flüchtlinge trieben auf den Strassen, ihre Habseligkeiten mit sich schleppend, Obdach suchend und Schutz vor der grimmigen Kälte. In den Ruinendörfern lagen Tote unter den Trümmern der Häuser...
Würde Wintzenheim das gleiche Schicksal erreichen ? Bange Frage, die sich die Einwohner jeden Tag stellten und angesichts der Lage auch stellen mussten. Das Städchen wimmelte von deutschen Soldaten, Artilleriestellungen waren gebaut worden, rund um die Ortschaft standen Geschütze, selbst in unmittelbarer Nähe der Häuser. Das konnte den Aufklärern und Jagdbombern, die täglich durch den Himmel rasten, nicht entgehen.

Depuis des semaines Wintzenheim vivait dans la peur et l’angoisse. La population se terrait dans les caves glacées. La bataille de Colmar était engagée. D’autres villages, distants d’à peine quelques kilomètres étaient la proie des flammes, ou n’étaient plus que champs de ruines. Des réfugiés erraient sur les routes, traînant leurs maigres biens, à la recherche d’un abri pour se protéger du froid extrême.
Est-ce que Wintzenheim allait subir le même sort ? C’est avec inquiétude que ses habitants s’interrogeaient et se posaient cette question chaque jour, compte tenu de la situation.
La petite cité grouillait de soldats allemands, des batteries d’artillerie étaient positionnées tout autour du village voire au plus près des habitations. Cette situation ne pouvait échapper aux avions de reconnaissance et aux bombardiers qui sillonnaient le ciel chaque jour.

Dir deutsche Artillerie schiesst sich ein. Ihr Ziel ist das Kampfgebiet in den Vogesen, bei Drei Aehren. Die Antwort ? Sie kommt bald, und schrecklich. Am 19. Dezember schlagen die ersten amerikanischen Granaten ein. Gebäudeschäden entstehen, doch bleiben Menschenleben verschont. Jeden Tag nun rasen die Geschosse heran, leichte und auch schwere Brocken, die bis in den Keller durchschlagen.

L’artillerie allemande reprend ses tirs. Ses cibles sont les zones de combat situées dans les Vosges, à proximité des Trois Épis. La réponse ? Elle ne se fait pas attendre et elle est terrible.
Le 19 décembre, impacts des premiers obus américains provoquant des dégâts matériels, mais les vies humaines sont épargnées. Chaque jour le village est pilonné par des obus de mortiers de différents calibres, dont certains pénètrent dans les caves.

Mittwoch, den 10 Januar.
Der Vormittag war ruhig,
auch die ersten Nachmittagsstunden. Gegen Abend, plötzlicher und heftiger Feuerüberfall. Die Nachricht geht alsbald von Strasse zu Strasse, von Keller zu Keller : die ersten Zivilopfer, Hoffert Joseph, Haebig Albert und Sutter Henri sind gefallen. Würde sich der Krieg mit diesen Opfern begnügen ? Fast schien es so. Doch...

Mercredi, le 10 janvier.
La matinée et les premières heures de l’après-midi sont calmes. Puis, en début de soirée, tirs soudains et violents. La nouvelle se propage rapidement d’une rue à l’autre, d’une cave à l’autre : les premières victimes civiles Hoffert Joseph, Haebig Albert et Sutter Henri ont été tuées.
Cette guerre se satisfera-t-elle du sacrifice de ces victimes ? Dans un premier temps, on pourrait le penser, mais...

Freitag den 12. Januar.
Nacht, eiskalte Nacht. Grefrorener Schnee, der unter den Schritten der Leute knirscht die vereinzelt ihren Keller verlassen und sich auf die Strasse wagen. Um halb 10 Uhr schlägt eine Granate in das Anwesen Blauler.

Vendredi, le 12 janvier.
La nuit est noire, glaciale. La neige gelée crisse sous les pas de ceux qui osent quitter leurs caves pour s’aventurer dans les rues. A 21h30, un obus frappe la maison Blauler.

Bald steht das Haus in Flammen
es brennt lichterloh, das Feuer greift auf die Nachbarhäuser über. Und immer noch schlagen die Granaten ein. Trotzdem ist die Feuerwehr gleich zur Stelle. Feuerwehrchef Kleim leitet den Kampf, Nachbahrsleute unterstützen ihn. Die Wasserleitung ist seit Wochen ausser Betrieb, die Handpumpe wird beim Stockbrunnen aufgestellt, eine einzige Leitung führt nach der Brandstelle. Und die Leute, zu denen sich ein paar Soldaten gesellt haben, arbeiten aus Leibeskräften. Halten sie einen Augenblick ein mit pumpen, so friert das Wasser im Schlauch. Doch was bedeutet die eine Leitung ? Das Feuer greift immer mehr um sich, trotz der verzweifelten Anstrengungen der Löschmänner. Und immer noch die Einschläge. Alle Augenblicke bald müssen die Leute in Deckung gehen.
"Es war um 10 Uhr. Der Schlauch war etwas abseits der Brandstelle geplatzt, und ich begab mich dort hin, um ihn zu flicken. Ich war noch keine fünf Minuten lang weg

Rapidement la maison se transforme en un énorme brasier.
L’incendie gagne les maisons voisines alors que les obus continuent de pleuvoir. Malgré cela, les sapeurs-pompiers sont immédiatement sur place. Le chef Kleim dirige les opérations, aidé par les voisins. Les conduites d’eau étant hors d’usage depuis des semaines, une pompe à bras est installée près de la fontaine, un seul tuyau est dirigé vers le lieu de l’incendie. Tous les participants, auxquels se sont joints quelques soldats, vont jusqu’au bout de leurs forces. Qu’ils arrêtent de pomper, ne fut-ce qu’un instant, et l’eau gèlera dans le tuyau…Mais que peut-on faire avec un seul tuyau ? L’incendie se propage rapidement malgré les tentatives désespérées des pompiers. Et toujours ces obus qui n’arrêtent pas de tomber… Les sauveteurs doivent sans cesse se mettre aux abris.
M. Kleim raconte : « Il était 22 heures. Le tuyau venait d’éclater non loin de l’incendie. Je me suis rendu sur place pour le colmater. Je m’étais éloigné à peine 5 minutes...

als eine Granate an der Brandstelle einschlug
inmitten der Leute. Wie das Leben doch oft von Kleinigkeiten abhängt. Soweit die Erzählung des H. Kleim.
Der Anblick an der Einschlagstelle muss furchtbar gewesen sein. Der lodernde Feuerschein - der weisse Schnee - die Toten und Verletzten, in ihrem Blute liegend.
H. Pfarrer Ries und sein Vikar, die von Anfang an, sich am Löschen beteiligt hatten, spendeten noch den 16 Toten die Lossprechung "in extremis". 7 davon waren Soldaten, 9 Wintzenheimer Bürger : Joerg Frédéric, Meyer Eugène, Parmentier Paul, Jung Joseph, Riedinger Paul, Ziebolt Eugène, Schuller Jules und sein Sohn Schuller Pierre, Zehler Émile. Dir Verletzten wurden geborgen, zumTeil nach Colmar überführt, wo vier von ihnen, Muller Joseph, Ziebolt Alice, Bernhart Albert und Blauler Marie den Verletzungen erlagen. All die Wintzenheimer, die in dieser Nacht verletzt wurden, können wir gar nicht aufzählen. Das Augenlicht verlor H. Braun Joseph, Mlle Ziebolt Lucie - 3. Opfer in derselben Familie - musste ein Fuss amputiert werden, Mme Kling Auguste trug Körperverletzungen und einen Beinbruch davon.

qu’un obus explosait au milieu du foyer d'incendie
et des personnes présentes. La vie tient vraiment à peu de choses.
L’impact se révèle être une scène d’horreur : la lueur des flammes, la blancheur de la neige, les morts et les blessés gisant dans leur sang.
Monsieur le curé Riss et son vicaire, présents dès les premiers instants et ayant pris une part active aux opérations, administrèrent le sacrement de l’Extrême Onction aux 16 personnes tuées. 7 d’entre elles étaient des soldats allemands, 9 des habitants de Wintzenheim : Joerg Frédéric, Meyer Eugène, Parmentier Paul, Jung Joseph, Riedinger Paul, Ziebolt Eugène, Schuller Jules et son fils Schuller Pierre, Zehler Émile.
Les blessés furent évacués, en partie sur Colmar où 4 d’entre eux périrent des suites de leurs blessures : Muller Joseph, Ziebolt Alice, Bernhart Albert et Blauler Marie. Nous ne pouvons pas citer tous les habitants de Wintzenheim qui furent blessés au cours de cette nuit tragique. M. Braun Joseph perdit la vue, Melle Ziebolt Lucie – la 3ème victime au sein d’une même famille – dut être amputée d’une jambe. Mme Kling Auguste, souffrant de blessures multiples, eut une jambe fracturée.

Bilanz dieser Nacht : 13 Zivilpersonen tot, mindestens 12 Verletzte.
Die Löschartbeiten waren durch diesen grausamen Zwischenfall ins Stocken geraten. Sie wurden trotzdem fortgesetzt, jedoch der ganze Häuserblock an der Kreuzung rue de la Victoire - rue Serpentine wurde ein Raub der Flammen. Die Anwesen Blauler Benoit, Dietrich Louis, Muller Joseph, Bernhart Albert, Schuller Louis, Kling Alphonse und Ziebolt Eugène bildeten bald nur noch einen rauchenden und schwelenden Trümmerhaufen.
Es folgten dann noch schwere Tage, die Opfer an Gut und Menschenleben forderten. Viele Häuser wurden noch beschädigt, Menschen kamen noch um, so Jamm Auguste am 17. Januar, später die Kinder Antony Robert und Angèle.
Es kam aber auch die Befreiung am 2. Februar.

Bilan de cette nuit : 13 civils tués et au moins 12 blessés.
Les opérations d’extinction, stoppées pendant cet événement effroyable, reprirent, mais, entretemps, tout le pâté de maisons situées au croisement de la rue Serpentine [actuelle rue François-Dietrich] et de la rue de la Victoire, était devenu la proie des flammes. Bientôt les maisons des familles Blauler Benoit, Dietrich Louis, Muller Joseph, Bernhart Albert, Schuller Louis, Kling Alphonse et Ziebolt Eugène ne furent plus qu’un tas de ruines fumantes achevant de se consumer.
Les jours suivants furent difficiles : des habitants perdirent leurs vies, d’autres leurs biens. De nombreuses maisons subirent d’importants dégâts, on déplora encore des morts tels Jamm Auguste tué le 17 janvier et plus tard, les enfants Antony Robert et Angèle.
Puis, le 2 février, ce fut la Libération !

Wenn heute, ein Jahr nach der grossen Heimsuchung, alle materiellen und seelichen Wunden noch nicht geheilt und vernarbt sind, so stärkt uns doch die Gewissenheit, dass materieller Schaden wieder gut gemacht wird, stärkt uns der Glauben, dass im Jenseits die lieben Toten uns wiedergegeben werden. So wie Wintzenheim am 5. Februar aus dem Keller und der Angst stieg, freudigen Herzens und voller Zuversicht, so wird es auch in die Zukunft schreiten.
Und dass keine zweite Prüfung, so hart wie die im Januar 1945, ihm auferlegt werde, das gebe Gott !

Si aujourd’hui, un an après cette catastrophe, les blessures des âmes et des corps ne sont ni guéries ni cicatrisées, la certitude d’une réparation des dommages subis et la conviction de retrouver un jour nos chers disparus dans l’Au-Delà, sont les meilleurs gages de réconfort.
Et c’est le cœur plein de joie et d’espérance que Wintzenheim est sorti des caves et de l’angoisse pour marcher vers l’avenir avec courage et confiance.
Et plaise à Dieu qu’une seconde épreuve aussi douloureuse que celle de janvier 1945 lui soit à jamais épargnée.

Article traduit de l'allemand par Marie-Claude Isner


Wintzenheim 1946

Dernières Nouvelles du Haut-Rhin du Dimanche 13 janvier 1946 (collection Gabrielle Ringler)

Wintzenheims Kriegsschicksal
Tragische Stunden am Fusse der Hohlandsburg

Wintzenheim pendant la guerre
Heures tragiques au pied du Hohlandsbourg

Erinnerungsschwere Tage liegen hinter uns. Wer denkt augenblicklick nicht zurück an die Zeit von vor einem Jahre, an diese tragischen Stunden, in welchen das Schicksal grausam und rücklichtslos über Leben, Gesundheit und Gut friedlicher Bürger entschied. Noch sieht heute das geistige Auge die zum Himmel schlagenden Flammen brennender Häuser, totwunde Menschenleiber, das ganze Elend einer Ortschaft in der Feuerlinie. Furchtbare Augenblicke waren es, zu denen das, was die Tage vorher gebracht, in keinem Verhältnis stand. Immerhin war Wintzenheim schon seit langem an Krieg und Kriegsereignisse gewöhnt. Seit dem 19. Dezember lag das Dorf in der Feuerlinie und bald täglich schlugen Granaten ein. Zum Glück ohne bis dahin Opfer zu fordern. Aber zusehends verschlimmerte sich die Lage. Die deutsche Artillerie hatte in der Nähe der Ortschaft ihre Kampfstellungen bezogen und so konnte also die Antwort von Drei-Ähren her, wo die Amerikaner ihre Geschütze aufgestellt hatten, nicht ausbleiben.

Des journées au souvenir effroyable font partie du passé. Qui ne se souvient pas, aujourd’hui, de ces heures terribles, il y a à peine un an, où le destin a décidé, de façon cruelle et aveugle, de la vie, de la santé et des biens de paisibles citoyens. Aujourd’hui encore, la vision de maisons en proie aux flammes embrasant le ciel, de corps mortellement blessés, du malheur d’un village se trouvant dans la ligne de tir d’artillerie, reste gravée dans notre mémoire. Ces moments d’effroi n’étaient en rien comparable aux désastres des jours précédents. Depuis le 19 décembre, le village se trouvait sous la ligne de feu et c’est presque chaque jour que des obus explosaient. Heureusement, jusqu’à présent, il n’y eut pas de victimes. Mais la situation empirait à vue d’œil. L’artillerie allemande avait pris position à proximité immédiate du village ! La riposte de l’artillerie américaine basée près des Trois-Épis ne se fit pas attendre.

Am 10. Januar sollten zum ersten Mal ausser Materialschaden Opfer zu beklagen sein. Während eines Feuerüberfalls in den ersten Abendstunden wurden unsere Mitbürger Hoffert Joseph, Haebig Albert und Sutter Henri vom Tode ereilt. Leider war dies nur der Anfang des Leidensweges unserer Bevölkerung. Schlimmeres, weit Schlimmeres stand noch bevor. Nicht weiter wie zwei Tage später.

Le 10 janvier, en plus des dommages matériels, il y eut des pertes humaines. Lors d’un tir surprise au cours des premières heures de la soirée, la mort avait rattrapé nos concitoyens Hoffert Joseph, Haebig Albert et Sutter Henri. Malheureusement, il ne s’agissait que des prémisses d’un long calvaire pour nos habitants. L’incroyable, le pire, étaient encore à venir. C’est ce qui se produisit deux jours plus tard.

12. Januar ! Um 10 Uhr abends beginnt wieder das Schiessen. Eine Granate schlägt in das Anwesen Blauler ein. Bald züngeln die Flammen am Hause empor, werden mächtiger und mächtiger, trotzdem die Feuerwehr sich einsetzt und zu retten sucht, was zu retten ist. Die Wasserleitung kann nicht benutzt werden. So muss denn mittels einer Handpumpe das Wasser des Stockbrunnens zum Feuerlöschen dienen. Unbeirrt um die weiter einschlagenden Granaten bedienen ununterbrochen Einheimische mit Soldaten die Handpumpe.

12 janvier ! A 10 heures du soir, les tirs reprennent. Un obus touche la ferme Blauler. Aussitôt des langues de feu s’élèvent de la maison, gagnent en puissance malgré l’intervention des sapeurs-pompiers qui tentent en vain de sauver ce qui peut l’être… Les conduites d’eau sont hors service. C’est à l’aide d’une pompe à bras que l’eau de la fontaine est amenée vers l’incendie. Sans se soucier de la persistance des tirs d'obus, les habitants auxquels se sont joints des soldats allemands, continuent d’actionner la pompe.

Da plötzlich ein furchtbarer Knall. Eine Granate schlägt direkt an der Brandstelle ein. Inmitten der Leute. 16 Menschen liegen röchelnd und sterbend in ihrem Blute. 7 Soldaten und 9 Wintzenheimer Bürger, und zwar : Joerg Frédéric, Meyer Eugène, Parmentier Paul, Jung Joseph, Riedinger Paul, Ziebolt Eugène, Schuller Jules und sein Sohn Schuller Pierre, Zehler Emile. Doch auch viele Verletzte hat es gegeben, vier davon : Muller Joseh, Ziebolt Alice, Bernhart Albert und Blauler Marie erliegen ihren Verletzungen. Herr Braun Joseph verliert das Augenlicht, Mlle Ziebolt Lucie wird schwer am Fuss verletzt, dieser muss später amputiert werden. Mme Kling Aug. erleidet u. a. einen Beinbruch. Im ganzen wurden in dieser tragischen Nacht des 12. Januar 13 Zivilpersonen getötet und beinahe ebenso viele verwundet. Ein ganzer Häuserkomplex bei der Kreuzung der Rue de la Victoire und der Rue Serpentine ging in Flammen auf. Et, soudain, une détonation terrible. Un obus vient d’éclater au cœur de l’incendie, au milieu des personnes présentes. 16 d’entre elles, gisant dans leur sang, sont mourantes, rendent leur dernier soupir. 7 soldats et 9 habitants de Wintzenheim, en particulier : Joerg Frédéric, Meyer Eugène, Parmentier Paul, Jung Joseph, Riedinger Paul, Ziebolt Eugène, Schuller Jules et son fils Schuller Pierre, Zehler Émile. Mais il y eut également de nombreux blessés: quatre d’autres eux, Muller Joseph, Ziebolt Alice, Bernhardt Albert et Blauler Marie, succombèrent des suites de leurs blessures. M. Braun Joseph perdit la vue. Melle Ziebolt Lucie, grièvement blessée au pied, dut être amputée un peu plus tard. Mme Kling Auguste eut, entre autres, la jambe fracturée. Au total, au cours de cette nuit tragique du 12 janvier, 13 civils périrent et il y eut autant de blessés. Tout un quartier de maisons situées au croisement rue Serpentine - rue de la Victoire fut la proie des flammes.
Auch noch in den folgenden Tagen, die der Libération kurz vorausgingen, trieb sich das grausige Kriegsgespenst durch die Gassen und Höfe der Ortschaft, Tod und Zerstörung mit sich bringend und herbes Leid in die Familien tragend. Teuer, recht teuer hat also Wintzenheim seine Befreiung verkaufen müssen und den Kelch der Freude nut mit Wermuth herben Leides gemischt leeren dürfen.

Lors des jours suivants, peu avant la Libération, l’effroyable spectre de la Guerre continuait à hanter les rues et les fermes du village, entraînant dans son sillage, la mort et la désolation, apportant le malheur dans les familles. Wintzenheim a payé cher, très cher sa libération et la coupe bue dans la joie pour célébrer la victoire gardait un étrange goût d’amertume.

Article traduit de l'allemand par Marie-Claude Isner


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