Simon FUKS, persécuté par le régime naziSimon FUKS, rabbin de la synagogue de Wintzenheim, est né en Pologne le 9 avril 1911. Mobilisé en 1939 comme officier dans le Service de santé et l’aumônerie, il est fait prisonnier en juin 1940. Un climat majoritairement pétainiste et hostile aux juifs sévit au sein de l’armée. Simon n’est libéré tardivement que fin janvier 1941 de l’Oflag 8 après huit mois de captivité et malgré la mauvaise volonté de ses supérieurs militaires français directs. Il quitte l’Allemagne à Constance et, après la traversée de la Suisse, sa libération s’effectue au camp de Sathonay (Rhône). Raymonde, son épouse (née JOSEPH le 12 mai 1915 à Phalsbourg), qui pendant la détention de Simon en Allemagne a vécu à Bains-les-Bains - l’actuelle commune de La Vôge-les-Bains (Vosges) - avec leurs enfants José, né en 1937, Daniel, né en 1938 à Colmar et Claude, né en 1939 à Bains-les-Bains, le rejoint à Lyon. La famille se rend ensuite à Nîmes où le Grand Rdabbin du Haut-Rhin l’affecte en mai 1941 à Agen pour faire rayonner son ministère dans tout le département du Lot-et-Garonne. Par une action résistante courageuse, Simon et son épouse parviennent à faire évader des détenus, leur procurent de faux-papiers ou les font passer en Suisse. Pour pouvoir assurer son ministère auprès de détenus, Simon entre même volontairement au camp de Casseneuil. Les persécutions antisémites et les menaces de déportation s’accroissant au cours des deux années suivantes, Simon et Raymonde parviennent à faire entrer leurs enfants en Suisse le 23 septembre 1942 et à les confier à des familles d'accueil de Zurich. En avril 1943, ils s’y réfugient eux-mêmes en passant par Grenoble et entrent en Suisse le 11 mai de la même année grâce à une jeune passeuse au poste frontière de Chevrens (canton de Genève) près de Veigy (France). Tous leurs biens en Alsace leur ont été confisqués. Grâce à la caution de leurs parents et au soutien de la communauté juive, ils obtiennent un permis de séjour en résidence privée et s’établissent à La Chaux-de-Fonds (canton de Neuchâtel). Dès septembre 1943, Simon Fuks est chargé au sein de la communauté de l’éducation religieuse de la jeunesse. En juin 1944, il prend aussi en charge l’aumônerie du camp de travail de Lajoux (canton du Jura). Les Fuks rentrent en Alsace au cours de l’année 1945. En 1947, Simon est nommé rabbin de Colmar et Grand rabbin du Haut-Rhin. Société d’Histoire de Wintzenheim, Daniel MorgenSources : |
Simon FUKS, né en 1911, est libéré en février 1941. Son épouse Raymonde est à Bains-les-Bains avec leurs enfants José, né en 1937, Daniel, né en 1938 à Colmar et Claude, née en 1939 à Baints-les-Bains. La famille se rend à Agen à une date non précisée. Le danger de déportation s’accroissant, Simon et Raymonde parviennent à faire entrer leurs enfants en Suisse le 23.09.1942, puis s’y réfugient eux-mêmes le 11 mai 1943. Leurs biens en Alsace leur ont été confisqués. La famille bénéficie d’une résidence privée à la Chaux-de-Fonds, grâce au soutien de leurs proches et de la communauté juive.
(SHW - Daniel Morgen)
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Simon FUKS (photo de 1943)Simon FUKS est né le 09 avril 1911 à Dobrjine en PologneRabbin de Wintzenheim de 1936 jusqu'à sa mobilisation le 27 août 1939 comme aumonier militaire israélite au 16ème Corps d'Armée. Marié le 25 juin 1936 à Haguenau avec Raymonde JOSEPH, née le 12 mai 1915 à Phalsbourg (Moselle). Enfants : FUKS José, né le 7 juin 1937 FUKS Daniel, né le 30 juin 1938 FUKS Claude Michel, né le 9 décembre 1939 FUKS Madeleine Estelle, née le 31 mai 1943 |
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Déclaration de Simon FUKSle 13 mai 1943 à son arrivée à Genève. |
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Simon Fuks, Grand Rabbin
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Préface de Gérard Cahn |
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L'auteur, en uniforme d'aumônier militaire (1939-1940)Son épouse, Raymonde, "Etincelle" |
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